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Peny Alone

Le Poème 2 (Bruxelles) - du 15mars 2010 au 03 avril 2010

 

Ecriture et mise en scène : Stéphane Oertli

Interprétation et composition vocale : Bénédicte Davin

Scénographie,  vidéo et lumières  : Arié Van Egmond

Costumes : Fabienne Damiean.

De retour de vacances, une femme riche rentre chez elle. Elle retrouve sa maison vide. Son mari, ses enfants et le chien ont disparu. Ainsi abondonnée, elle reste coincée dans l'instant de sa chute, comme suspendue, des jours, des semaines, des mois, peu importe, car une occasion s'offre à elle d'accomplir sa mue.

 

Pièce par pièce, membre par membre, elle va se démonter et à travers elle, notre société de consommation qu'elle incarnait avec brio. Couche après couche elle enlèvera les masques et accomplira pour la première fois de sa vie un acte de résistance. Affronter le vide devient un acte politique, libératoire, incandescent comme un soleil du matin. Et le monde s'effacera peu à peu comme le visage souriant de l'enfant tracé du bout des doigts sur la vitre embuée. 

© Isabelle de Valensart

© Isabelle de Valensart

Jean-Marie Wynants – Le Soir – le 30 mars 2010

"Une femme en chute libre"

 

"...  Ce texte de Stéphane Oertli est présenté dans une forme étonnante, déroutante même dans un premier temps. Il peut agacer. Il nous a pourtant séduit.

 

Sur scène, la chanteuse Bénédicte Davin fait preuve d’un incroyable talent de comédienne. Les mots d’Oertli sont déroulés comme une partition musicale. Pourtant, Bénédicte Davin ne chante pas, hormis une savoureuse variation contemporaine sur une valse de Strauss pour illustrer l’absence de communication dans un couple qui ne se parle que par SMS et Post-it.

 

Elle module les mots, les murmure, les éructe, les mâche, les crache, les souffle, les fait ricocher l’un contre l’autre. L’exercice est ardu et il faut un moment pour pénétrer dans cet univers où les sons, générés en direct par l’auteur et metteur en scène, viennent eux aussi se confronter au texte. Petit à petit pourtant, le vertige du personnage saisit le spectateur et on est happé avec elle dans ce maelström effrayant qui voit une femme se donner à un homme qui la dégoûte pour aller au bout de l’avilissement.

 

Stéphane Oertli livre un texte fort où la violence, la crudité, la souffrance côtoient un humour au vitriol ... "

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